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Les critères pour installer une toiture extensive dépendent principalement de la structure du bâtiment, des besoins environnementaux et des contraintes techniques. Voici les éléments à considérer :

La toiture doit être en mesure de supporter le poids supplémentaire de la végétation, du substrat et de l’eau en cas de pluie. Une étude préalable par un architecte ou un bureau d’études est souvent nécessaire pour s’assurer de la faisabilité.

• Toits plats ou légèrement inclinés (0° à 30°) : La toiture extensive est généralement adaptée à ces surfaces.
• Pour les toits plus inclinés, des dispositifs spécifiques (barrières antiglisse, systèmes de fixation) peuvent être nécessaires pour maintenir le substrat et la végétation en place.

Un système d’étanchéité fiable et durable est indispensable pour éviter les infiltrations d’eau. Les membranes doivent être adaptées pour résister à la perforation par les racines (membranes anti-racines).

Un bon drainage est essentiel pour évacuer l’eau de pluie et éviter les accumulations pouvant endommager la structure. Des couches de drainage spécifiques sont souvent incluses dans la conception.

La végétation utilisée pour une toiture extensive doit être résistante et adaptée aux conditions locales (ensoleillement, vent, précipitations). Les plantes couramment utilisées incluent les sedums, les graminées et les mousses, qui demandent peu d’entretien et résistent bien à la sécheresse.

Bien que la toiture extensive soit généralement conçue pour nécessiter peu d’eau, un système d’arrosage peut être installé dans les régions particulièrement sèches ou pendant les premières phases de végétalisation.

Même si l’entretien est minimal, il doit être possible d’accéder à la toiture pour vérifier l’état des végétaux, nettoyer les gouttières et entretenir le système de drainage.

Certains projets peuvent nécessiter des autorisations administratives, notamment si le bâtiment se trouve dans une zone protégée ou si la modification de la toiture a un impact sur l’aspect extérieur.

Une toiture extensive se caractérise par une épaisseur de substrat relativement faible, généralement entre 5 et 15 cm, ce qui limite les plantations à des végétaux légers comme les sedums, les mousses et certaines graminées. Elle est légère, avec un poids compris entre 50 et 150 kg/m², ce qui la rend adaptée à de nombreux bâtiments sans nécessiter de renfort structurel. Elle demande peu d’entretien, souvent limité à une inspection annuelle pour vérifier le drainage et éliminer les éventuelles mauvaises herbes. Utilisée principalement pour ses avantages techniques et écologiques, la toiture extensive contribue à l’isolation thermique et à la gestion des eaux pluviales, tout en étant généralement peu visible.

En revanche, une toiture semi-intensive offre plus de possibilités grâce à une épaisseur de substrat supérieure, allant de 12 à 25 cm. Elle permet de cultiver une végétation plus variée, incluant des vivaces, des graminées plus robustes et même de petits arbustes. Cette diversité végétale se traduit par un poids plus élevé, compris entre 120 et 250 kg/m², nécessitant une structure capable de supporter cette charge. L’entretien est plus exigeant, impliquant des arrosages réguliers, des fertilisations et des tailles occasionnelles pour maintenir la santé et l’esthétique des plantations. Contrairement à la toiture extensive, la semi-intensive peut être utilisée comme un espace de vie ou de détente, en particulier sur des terrasses accessibles.

La principale différence entre ces deux options réside dans leur usage et leur finalité. Une toiture extensive est idéale pour ceux qui recherchent une solution économique et écologique, tandis que la toiture semi-intensive se prête davantage à des projets esthétiques et fonctionnels, transformant le toit en un véritable espace paysager. Le choix dépendra des objectifs, du budget, et des caractéristiques techniques de la toiture.

Pour installer une toiture végétalisée en France, plusieurs démarches administratives doivent être envisagées afin de garantir la conformité du projet aux réglementations en vigueur. Voici les principales étapes à considérer :

1. Vérification du Plan Local d'Urbanisme (PLU) : Avant d'entamer votre projet, consultez le PLU de votre commune. Ce document peut contenir des prescriptions spécifiques concernant l'aspect extérieur des bâtiments, y compris les toitures. Depuis le 28 décembre 2022, des dérogations aux règles de hauteur et d'aspect extérieur des PLU sont possibles pour les projets intégrant des dispositifs de végétalisation des façades ou des toitures. Ces dérogations permettent, par exemple, de dépasser la hauteur maximale autorisée par le PLU dans une limite d'un mètre en tout point au-dessus de la hauteur de la construction autorisée, hors végétation.
2. Demande d'autorisation d'urbanisme : Selon l'ampleur des travaux, une déclaration préalable ou un permis de construire peut être requis. Il est essentiel de se renseigner auprès du service urbanisme de votre mairie pour déterminer l'autorisation nécessaire. Lors de la constitution du dossier, il est recommandé d'inclure une note précisant la nature de la dérogation demandée et justifiant du respect des objectifs et des conditions fixées par le code de l’urbanisme. 
3. Respect des normes techniques : Assurez-vous que le projet respecte les normes en vigueur, notamment celles relatives à l'étanchéité, au drainage et à la charge supplémentaire sur la structure du bâtiment. Les Règles Professionnelles éditées par l'Association des Toitures et Façades Végétales (ADIVET) et l'Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep) fournissent des recommandations précises à ce sujet.
4. Consultation des services compétents : Si le bâtiment est situé dans une zone protégée ou classée, des autorisations supplémentaires peuvent être nécessaires, notamment auprès des Architectes des Bâtiments de France.
5. Assurances et garanties : Il est conseillé de vérifier que les travaux sont couverts par une assurance décennale, garantissant la solidité de l'ouvrage et la conformité aux normes en vigueur.